Copacabana

Babou, une femme haute en couleur incarnée par l'irrésistible Isabelle Huppert, illumine ce film avec son énergie débordante. Elle débarque à Tourcoing avec l'espoir de se rapprocher de sa fille Esméralda, qui, à l'approche de son mariage, lui annonce sans ménagement qu'elle n'est pas conviée aux festivités. Une telle annonce aurait suffi à abattre n'importe qui, mais pas Babou. Résolue à reconquérir l'affection de sa fille, elle accepte un emploi improbable à Ostende. Là-bas, elle se lance dans la vente de multipropriétés, un univers aussi loufoque qu'inattendu.

Le film, sous des airs de comédie, explore les relations complexes entre une mère et sa fille, et l'âpre quête de Babou pour se réinventer. Ce voyage vers la rédemption personnelle est truffé de moments drôles et émouvants. Ostende, avec ses plages venteuses, devient le théâtre de situations cocasses où Babou, malgré ses maladresses, tente de tirer son épingle du jeu. Pourquoi cette excentricité fascinante nous touche-t-elle tant ? Peut-être parce que Babou, dans sa quête de sens, incarne nos propres désirs de reconnaissance et de changement.

En croisant des personnages aussi variés que colorés, Babou nous embarque dans une aventure humaine et sincère. Un film qui, sous ses airs enjoués, nous rappelle que tout le monde mérite une seconde chance.