Riverboom

Les sentinelles de l'oubli nous plongent au cœur d'un musée à ciel ouvert, celui des monuments aux morts de la Grande Guerre, disséminé à travers les paysages de France. Ces sculptures en pierre et en bronze, parfois austères, souvent poignantes, racontent une histoire collective de mémoire et d'oubli. Imaginez un soldat figé dans l'élan de l'assaut, ou une femme éplorée, symbole de la douleur universelle, pleurant sur un champ de bataille. Ces œuvres, construites entre les années 1920 et 1930, représentent un projet artistique d'une envergure rare, comparable à celui des cathédrales d'antan. Mais que reste-t-il de ces monuments aujourd'hui ? Ce documentaire, diffusé sur LCP, interroge la place de ces sentinelles silencieuses dans notre conscience nationale. Sont-elles encore visibles, ou se fondent-elles dans le décor, oubliées par les générations qui se succèdent ? À travers des témoignages émouvants et des images saisissantes, la caméra nous invite à redécouvrir ces vestiges de pierre et de métal, témoins muets d'une époque sanglante. C'est aussi une réflexion sur la manière dont une nation choisit de se souvenir, ou d'oublier. En filigrane, le film questionne notre rapport au passé et à la manière dont nous honorons ceux qui ont sacrifié leur vie. Une œuvre qui résonne avec une actualité où la mémoire collective est plus que jamais au cœur des débats.

Momo, une comédie délirante et émouvante, joue habilement avec les codes de l'intrusion et de la famille. Imaginez la surprise des Prioux lorsqu'ils découvrent, en rentrant chez eux, un homme inconnu qui les appelle papa et maman ! Ce Patrick, aussi mystérieux qu'attachant, bouleverse leur quotidien. Le couple, interprété avec brio par un duo comique dont l'alchimie crève l'écran, se retrouve embarqué dans une série de quiproquos et de situations cocasses. Mais qui est vraiment Patrick ? Et pourquoi a-t-il choisi les Prioux pour parents ? Madame Prioux, touchée par cet attachant intrus, en vient même à lui prêter la voiture de son mari. Entre rires et émotions, Momo interroge sur les liens familiaux et la capacité à accepter l'imprévu. Cette comédie, où l'absurde se mêle à la tendresse, promet de belles surprises et des éclats de rire. Un film qui pose une question universelle : jusqu'où irions-nous pour accueillir l'inattendu dans nos vies ?

Dans "Le confiné de 14-18", plongez au cœur d'une époque tourmentée où la guerre redessine les frontières et les destins. Ce documentaire captivant nous fait découvrir le parcours singulier d'un trentenaire réformé, engagé dans une forme de résistance passive. Alors que le tumulte de la Première Guerre mondiale s'empare de l'Europe, il choisit de résister à sa manière, en documentant minutieusement la vie sous l'Occupation. À travers son regard acéré, le film dévoile des instants de vie quotidienne souvent méconnus. Qui étaient ces hommes et femmes qui continuaient à vivre, à espérer, malgré tout ? Avec son journal intime comme arme de résistance, notre protagoniste nous offre un témoignage poignant et lucide. Chaque page griffonnée, chaque observation devient un acte de défiance face à l'oppression. Le réalisateur parvient à ressusciter ces moments d'histoire grâce à des reconstitutions soignées et des images d'archives saisissantes. L'ambiance est à la fois immersive et bouleversante, transportant le spectateur dans une époque où le courage prenait bien des formes. En filigrane, le documentaire pose une question intemporelle : comment réagir quand tout semble perdu ? "Le confiné de 14-18" n'est pas seulement une plongée dans le passé, c'est aussi une réflexion sur la nature humaine et la résilience face à l'adversité. Un rendez-vous historique à ne pas manquer sur Planète+.

Plongez dans l'univers sombre et envoûtant de "Razzia sur la chnouf", un classique du film policier qui vous tiendra en haleine du début à la fin. Ce long-métrage met en scène Henri Ferré, alias Le Nantais, un personnage joué avec brio par l'inoubliable Jean Gabin. Envoyé à Paris par un chef de la pègre américaine, il doit prêter main-forte à Paul Liski, un truand campé par le charismatique Lino Ventura, pour reprendre le contrôle d'un trafic de drogue tentaculaire. Mais voilà, l'histoire prend une tournure inattendue lorsque le spectateur découvre que Le Nantais n'est autre qu'une taupe de la police, infiltrée pour faire tomber les grands noms du crime. Les enjeux sont de taille et le suspense palpable. Quand la loyauté vacille, qui peut-on vraiment croire ? Le film, réalisé par Henri Decoin, nous livre une peinture sans concession du milieu parisien des années 50, entre ombres et lumières, dans lequel se mêlent trahisons et faux-semblants. L'atmosphère est oppressante, renforcée par une photographie noir et blanc qui sublime les rues de Paris comme un personnage à part entière. Anecdote savoureuse : le tournage a été marqué par une amitié naissante entre Gabin et Ventura, qui se retrouveront plus tard dans d'autres chefs-d'œuvre du cinéma français. "Razzia sur la chnouf" n'est pas seulement un film d'action. Il questionne les notions de moralité et de justice, et malgré les décennies passées, son intrigue reste furieusement moderne. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les amateurs de polars à l'ancienne, sur Paris Première.