Sons

Plongée captivante dans le Massachusetts des années 1960, "Eileen" nous entraîne dans les recoins obscurs d'une prison pour adolescents. Eileen, délicieusement interprétée, est une jeune femme tourmentée par un passé familial lourd, marquée par un père à la fois ancien policier et alcoolique. Dès le début, le spectateur est happé par l'atmosphère pesante de cet univers carcéral où l'espoir semble ténu. Mais le vent tourne avec l'arrivée d'une nouvelle psychologue, qui pourrait bien bouleverser l'équilibre fragile de l'établissement... et de la vie d'Eileen. L'intrigue prend une tournure inattendue avec un meurtre mystérieux qui secoue la prison. Eileen, malgré elle, se retrouve au cœur d'une enquête qui l'oblige à confronter ses démons intérieurs. Le film joue habilement avec les codes du thriller, naviguant entre suspense haletant et exploration psychologique intense. Les tensions montent crescendo, et chaque scène est un pas de plus vers une vérité troublante. Les années 1960 sont recréées avec une authenticité déconcertante, plongeant le spectateur dans une époque révolue tout en abordant des thématiques intemporelles. Le rapport entre pouvoir et vulnérabilité, recherche d'identité et quête de rédemption, sont autant de fils conducteurs qui tissent cette toile dramatique. "Eileen" est une œuvre qui interpelle et captive, jusqu'à son dénouement inattendu. Une plongée singulière dans l'âme humaine, où chaque pas vers la lumière dévoile davantage d'ombres.

Dans le thriller captivant "Shoshana", direction Tel Aviv en 1938, une ville sous mandat britannique, plongée dans un climat de tensions intenses. Thomas Wilkin, un officier britannique impétueux, tombe éperdument amoureux de Shoshana, la fille de l'illustre Dov-Ber Borochov, figure emblématique du mouvement sioniste travailliste. Mais l'amour peut-il vraiment triompher dans un tel chaos ? Alors que la ville est secouée par une campagne violente orchestrée par l'Irgoun, une organisation paramilitaire dirigée par le poète charismatique Avraham Stern, Thomas se voit confier une mission périlleuse par Geoffrey Morton : éradiquer ce groupuscule déterminé. Et si cela ne suffisait pas, Shoshana est menacée de mort pour avoir tissé des liens avec l'occupant. Face à ces dilemmes déchirants, Shoshana doit choisir entre son amour pour Thomas et son aspiration à libérer son peuple. Un choix cornélien qui la propulse au cœur des enjeux politiques et personnels. Le film explore avec intensité les thèmes de la loyauté, de l'amour impossible et du patriotisme. L'atmosphère tendue et chargée d'émotion captive dès les premiers instants, tandis que les décors d'époque et la tension palpable ajoutent une profondeur saisissante à cette fresque historique. Un thriller passionnant qui ne manquera pas de vous tenir en haleine jusqu'au dénouement.

Dans ce thriller captivant, Justin Kemp, dont l'épouse s'apprête à accoucher, se retrouve juré dans un procès médiatique pour meurtre. L'accusé, James Sythe, est accusé d'avoir tué sa compagne après une dispute. Au fur et à mesure que le procès avance, Justin réalise qu'il pourrait être lié à l'affaire, ayant potentiellement renversé la victime sans le savoir. Déchiré entre son devoir en tant que juré et la peur de voir un innocent condamné, il doit décider s'il doit se dénoncer ou garder le silence.

Comédie policière pétillante des années 70, "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !" est un savoureux cocktail de secrets bien gardés et de langues bien pendues. Au cœur de cette intrigue rocambolesque, Mémène, incarnée par la pétulante Annie Girardot, joue de ses talents de femme de ménage pour épousseter les faux-semblants de ses employeurs. Mais attention, derrière ses airs candides, elle cache un talent redoutable pour la mise à nu. Que trouverait-on dans les placards de Francine Marquette, la conseillère psychologique à la télévision, ou dans ceux de Lhiétard, le caissier aux mains baladeuses ? Mémène s'en délecte et nous aussi. Le film, réalisé par Michel Audiard, mêle humour et tension avec un brio qui n’appartient qu'à lui. Les dialogues ciselés, typiques de l'auteur, font mouche à chaque réplique, révélant tour à tour les failles et les vices des protagonistes. Le casting est à la hauteur de la plume d'Audiard, avec Bernard Blier et Mireille Darc apportant leur touche inimitable à cette galerie de personnages hauts en couleur. La formule fonctionne à merveille : une maison bien propre, mais des consciences bien sales. Une comédie décalée qui nous plonge dans une époque où les apparences sont faites pour être trompées, et où les rires fusent entre deux quiproquos. Voilà une pépite du cinéma français à savourer sans modération, car même sans boire ni fumer, Mémène cause, et pas qu'un peu !