Bonaparte, la campagne d'Égypte

Iman, récemment promu juge d'instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran, se retrouve plongé dans un tourbillon de tensions alors qu'un vaste mouvement de protestation éclate suite à l'assassinat de Mahsa Amini. Face à l'absurdité d'un système injuste, il lutte pour maintenir son intégrité tout en respectant ses obligations professionnelles. À la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, s'engagent activement dans la contestation, tandis que son épouse, Najmeh, tente de naviguer entre les opinions divergentes de sa famille. La situation se complique lorsque l'arme de service d'Iman disparaît, intensifiant son sentiment de paranoïa et de menace.

Touda, une héroïne moderne, nous entraîne dans un voyage poignant au cœur du Maroc. "Everybody Loves Touda" est un drame qui bouscule les traditions et les préjugés. Jeune mère célibataire, Touda brave les conventions pour devenir cheikha, une artiste à part entière, avec un courage indomptable. Chaque soir, elle défie les regards des hommes dans les bars de son village perché dans les montagnes de l'Atlas, illuminant de sa voix des récits de résistance et d'émancipation. Mais sa vie n'est pas qu'un spectacle : elle rêve d'un avenir où son fils, sourd et muet, pourra accéder aux mots et à la connaissance. Les espoirs de Touda se heurtent à la cruauté de son entourage, la forçant à prendre une décision radicale. Casablanca, la ville des lumières, devient alors son horizon. Ce film, réalisé en 2024, nous plonge dans une atmosphère intense où chaque note de musique est un acte de rébellion. L'émotion est palpable, soulignant l'urgence de ses rêves face à une réalité implacable. La caméra capte avec délicatesse la beauté brute des montagnes et la frénésie de la ville, symboles des défis de Touda. Un récit captivant qui interroge sur l'identité, la liberté et le pouvoir de la musique. En quittant son village, Touda ne fuit pas, elle avance vers un destin qu'elle se forge, note après note.

Sur la Côte d'Azur, là où le soleil brille et les crimes se trament, "Il était une fois un flic..." vous plonge dans une enquête rocambolesque au cœur des années 70. Le film s'ouvre sur la disparition brutale du trafiquant Louis Lopez, abattu froidement à la sortie d'une église. Place alors à l'inspecteur Campana, joué avec panache par Michel Constantin, qui doit endosser une nouvelle identité pour démanteler un réseau mafieux. Se faisant passer pour Maurice, le frère débonnaire du défunt, Campana s'installe à Nice, accompagné de Christine, jouée par une Mireille Darc au sommet de son art, et de son fils Bertrand. Cette cohabitation imposée promet des scènes cocasses, surtout quand le célibataire endurci qu'est Campana doit composer avec une famille improvisée. Mais derrière l'humour de façade, le film brosse une fresque sur la contrebande et les dangers d'une infiltration risquée, où même la mafia américaine se mêle de la partie pour régler ses comptes. Entre rebondissements inattendus et dialogues savoureux, le long-métrage n'hésite pas à jouer sur plusieurs tableaux, mêlant comédie et suspense. Un cocktail détonant qui, cinquante ans après, n'a rien perdu de son charme. Voilà une occasion rêvée de redécouvrir cette pépite cinématographique sur Paris Première.

En pleine Seconde Guerre mondiale en Pologne, un couple de bûcherons lutte pour survivre dans un environnement hostile marqué par la pauvreté et le conflit. Leur quotidien prend un tournant inattendu lorsque l'épouse découvre un bébé abandonné dans la forêt, jeté d'un train. Cette rencontre va transformer leur existence et celle de nombreux autres personnages, révélant les liens de solidarité et d'humanité qui peuvent émerger même dans les moments les plus sombres. Ce film d'animation poignant explore des thèmes de résilience et d'espoir face à l'adversité.