L'Enfant qui mesurait le monde

"The Substance", un film d'horreur captivant, nous plonge dans les affres du désir intemporel de jeunesse et de beauté. Elisabeth Sparkle, ancienne star hollywoodienne reconvertie en animatrice d'émissions d'aérobic, voit son monde s'effondrer à l'annonce de son licenciement le jour de ses 50 ans. N'est-ce pas là le cauchemar ultime, celui de se voir jugée obsolète en raison de l'âge ? C'est alors qu'un mystérieux laboratoire lui propose de tester une substance miraculeuse. En quête désespérée de rédemption, Elisabeth accepte et découvre Sue, un double d'elle-même, plus jeune et plus éclatant. Ce récit troublant soulève des questions sur le prix à payer pour le rajeunissement artificiel et la quête de l'éternelle jeunesse. Derrière les paillettes et le glamour, "The Substance" explore les profondeurs de l'angoisse existentielle avec une atmosphère oppressante et un suspense savamment distillé. La transformation physique d'Elisabeth en Sue se fait avec une efficacité redoutable, illustrant la dualité entre l'apparence et l'identité. Un frisson glacé court le long de l'échine à chaque scène, laissant le spectateur en alerte devant les dangers insoupçonnés de la vanité et de l'ambition effrénée. En somme, ce film promet de nous tenir en haleine jusqu'à la dernière image.

Chiara, une comédienne, est la fille de deux véritables icônes du septième art : Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve. Au cours d'un été tumultueux, elle fait face, après avoir été perturbée par quelques rêves étranges, à une soudaine et inexplicable crise d'identité. Désormais convaincue qu'elle devrait vivre la vie de son père, elle décide d'adopter le style vestimentaire de ce dernier, sa manière de parler, allant même jusqu'à copier sa gestuelle avec une détermination sans faille. Sa transformation est si saisissante que son entourage commence à la confondre avec Marcello, finissant bientôt par l'appeler par le prénom de son père... Année de réalisation : 2024

Plongée rafraîchissante dans les quartiers bigarrés de Brooklyn avec "Éclair de lune", une comédie dramatique qui marie habilement romance et humour. Sous la houlette du réalisateur Norman Jewison, cette pépite de 1987 nous embarque dans les péripéties de Loretta Castorini, jeune veuve au caractère bien trempé, pourtant dissimulé derrière une apparence de sage réserve. Ce rôle, incarné avec brio par Cher, lui a d'ailleurs valu l'Oscar de la meilleure actrice. Sa vie prend un tournant lorsqu'elle accepte de se fiancer avec Johnny Cammareri, campé par Danny Aiello, un quinquagénaire respectable, mais peu charismatique. Ce mariage de raison est bouleversé par l'arrivée de Ronny, le frère cadet et séducteur, joué par Nicolas Cage. Sa rencontre avec Ronny, boulangé fantasque, réveille des sentiments passionnés et enfouis. La famille, l'amour et les dilemmes du cœur sont au centre des thèmes explorés. Le film dépeint avec justesse les tensions et les tendresses qui animent cette famille d'origine italienne. Entre rires et émotions, les dialogues savoureux et les situations cocasses s'enchaînent, plongeant le spectateur dans un tourbillon d'émotions. Avec sa bande-son envoûtante et son ambiance chaleureuse, "Éclair de lune" brille par sa qualité narrative et son casting impeccable. Une œuvre singulière qui a su conquérir le cœur des critiques et du public, et qui continue de séduire par son charme intemporel.

"Bandits, bandits" vous embarque dans un tourbillon d'aventures fantastiques où le rêve et l'histoire se rencontrent. Ce film culte de 1981, réalisé par Terry Gilliam, met en scène le jeune Kevin, dont l'imaginaire déborde des affiches de héros qui ornent sa chambre. Une nuit, sa vie bascule lorsque six nains surgissent dans sa maison, l'entraînant dans une épopée à travers le temps et l'espace. Armés d'une carte aux pouvoirs mystérieux, ils voyagent des champs de bataille napoléoniens au cœur de la forêt de Sherwood, où Kevin croise le légendaire Robin des Bois. Les situations rocambolesques s'enchaînent de façon spectaculaire lorsque Kevin et ses compagnons se retrouvent à bord du Titanic ou face au roi Agamemnon. Chaque époque offre son lot de défis et d'alliances improbables, rappelant que le Bien et le Mal ne sont jamais bien loin. Le casting, enrichi par des performances mémorables, ajoute une touche d'humour et de dérision à cette fresque cinématographique. L'esthétique unique de Terry Gilliam, entre onirisme et absurdité, confère au film une atmosphère inoubliable, où chaque scène réserve son lot de surprises. "Bandits, bandits" interroge le spectateur sur la fine frontière entre rêve et réalité, tout en célébrant l'esprit d'aventure et de découverte. Un voyage intemporel qui continue de captiver les générations, et qui prouve que les grandes histoires naissent souvent des plus petits d'entre nous.